À la thématique du 15 mai 2016…
Je
suis né à Montréal au mois d’avril 1948. J’ai 68 ans. Cela fait que j’ai passé
mon enfance et mon adolescence avant 1965. J’ai reçu une éducation religieuse
catholique ; à la maison, à l’église et à l’école. Je comprenais ce que
c’était la religion. Et aussi, j’avais un sentiment religieux personnel. Mais
dans mon cheminement de chrétien catholique, je me suis graduellement rendu
compte que ma nature, mon caractère, ma personnalité n’arrivaient pas à
concilier mon sentiment religieux avec les exigences de la religion
catholique ; la pratique religieuse avec toutes ses exigences, je ne
voulais pas intégrer cela à ma vie. Les dogmes, les contraintes, les
sacrements, les commandements, les péchés, l’enfer. Les exigences : la
messe, la communion, les prières, le chapelet, la confession, le jeûne, le
carême, les Pâques. C’était trop. « Out ! ». À 15 ans j’ai tout laissé et
j’ai laissé passer du temps.
Puis,
de 18 à 20, 21 ans, je suis revenu à des réflexions religieuses. J’ai repensé à
Dieu et je me suis demandé sincèrement : est-ce que je veux croire en Dieu ?
Je voulais prendre une décision. Et la réponse a été oui parce que j’avais ce
sentiment religieux à l’intérieur de moi. L’Esprit conjugué travaillait en moi
sans que j’en sois conscient. Alors, j’ai repris une recherche religieuse.
Et,
à 23 ans j’ai trouvé le livre d’Urantia. Des fois j’ai pensé que c’est lui qui
m’avait trouvé. Je pense que je l’ai trouvé parce que je le cherchais et j’ai
su qu’il allait être le livre de ma vie. Ça fait 45 ans de ça. Il est mon guide
principal et il le sera jusqu’à la fin. Pourquoi ? Parce que le livre
d’Urantia nous a été donné par des personnalités spirituelles pour nous révéler
la vérité sur Dieu. Et cette vérité, j’en avais besoin.
Avec
le livre d’Urantia, j’ai repris ma croissance spirituelle. Je ne savais pas
encore ce que c’était que naitre de l’esprit. Je suis lentement devenu
conscient que mon sentiment religieux intérieur personnel était la présence de
Dieu en moi et que je ressens cette influence spirituelle en permanence. C’est
arrivé graduellement, cela a grandi jusqu’à ce que je sache en toute conscience,
par la révélation du livre d’Urantia et surtout de Jésus que l’esprit du Père
habite mon mental et me guide spirituellement.
Naître
de l’esprit par la filiation et la foi
Je
crois en Jésus et je sais que ce qu’il a enseigné est VRAI. Mon chemin dans la compréhension
s’est fait par : le royaume des cieux, la filiation et la foi.
Jésus
a maintes et maintes fois parlé du royaume des cieux, mais une de ses citations
les plus concises est celle-ci :
« Le royaume des cieux se compose de trois
éléments essentiels : premièrement la reconnaissance du fait de la souveraineté
de Dieu ; deuxièmement la croyance à la vérité de la filiation avec Dieu ;
et troisièmement la foi dans l’efficacité du suprême désir humain de faire la
volonté de Dieu — d’être semblable à Dieu. Et voici la bonne nouvelle de
l’évangile : par la foi, chaque mortel peut posséder tous ces éléments
essentiels du salut. » (1585.7) 140:10.9
L’évangile :
c’est le message de Jésus, c’est ce qu’il est venu nous révéler.
L’assurance
de la filiation est un sentiment humain. D’abord la filiation qui nous relie à
nos parents terrestres, ensuite, la filiation spirituelle qui nous relie à
notre Père céleste, le Père universel. Ça devient ma conscience personnelle de
la présence de l’esprit en moi.
La
religion que Jésus est venu nous enseigner est une religion dynamique en même
temps qu’elle est une religion personnelle. La grande révélation c’est que
c’est la religion de l’esprit. L’Esprit qui vit en moi — qui m’accompagne — avec
qui je suis associé et avec qui je suis destiné à fusionner. La filiation et la
foi ne me sont pas étrangères puisque ce sont des dons du Père.
À
propos de la filiation ; Jésus a dit : « Dans toutes vos prières, souvenez-vous toujours que la filiation est un
don. Nul enfant ne doit s’occuper de gagner le statut de fils ou de fille.
L’enfant terrestre vient à l’existence par la volonté de ses parents. De même,
l’enfant de Dieu parvient à la grâce et acquiert la nouvelle vie de l’esprit
par la volonté du Père qui est aux cieux. Il faut donc que le royaume des cieux
— la filiation divine — soit reçu comme par un petit enfant. On gagne la
droiture — le développement progressif du caractère — mais on reçoit la
filiation par grâce et au moyen de la foi. » (p.1621.2) 144:3
Lorsque
je prends les paroles de Jésus pour appuyer mon propos, je sais que je m’appuie
sur la VÉRITÉ. Jésus est la vérité. Pour moi, voilà la marche à suivre. C’est
pour cela que si j’ai l’assurance de la filiation par la foi, je suis né de
l’esprit et je suis un fils de Dieu par la foi.
Naître
de l’esprit c’est lorsque, par le mental, je prends conscience de l’esprit qui
m’habite. C’est lorsque, éclairé par ma conscience spirituelle, ma volonté
décide de vivre à la hauteur de l’association du mental et de l’esprit. Que ma
volonté a pris position en dehors de la facilité — qu’elle a décidé d’agir avec
loyauté et sincérité.
Naître
de l’esprit, c’est marier le désir humain et la foi spirituelle. C’est
comprendre l’efficacité réelle de l’influence spirituelle de mon Ajusteur de
Pensée — la source, l’origine de ma vie spirituelle.
Je
perçois qu’il y a un plan divin dans le développement de l’humanité. Qu’il y a
un chemin à parcourir et un but à atteindre : trouver Dieu. La clé du
royaume des cieux, c’est l’assurance de la filiation avec Dieu.
La
vie est le mécanisme total de l’univers. Elle est présente partout, de la
Source jusqu’à sa plus lointaine expression. La vie humaine a été placée entre
nos mains. Nous la manipulons et la faisons progresser. La vie vient de Dieu et
elle s’exprime aussi en nous. Je perçois que Dieu a voulu qu’à la fin, la vie
s’exprime aussi par nous, et c’est ce qui va arriver lorsque nous serons
retournés au Père.
J’ai
découvert ma conscience d’humain, maintenant, en tant que fils de Dieu par la
foi, j’explore ma conscience de l’esprit qui vit en moi.
La
foi, la filiation, le royaume des cieux, le contact conscient avec la réalité
spirituelle, mon Ajusteur de Pensée, représente la partie spirituelle de ma
conscience. La certitude par la foi d’être un fils de Dieu me fait comprendre
ma relation personnelle avec Lui. Par là, je sais que tous les humains peuvent
être fils et filles de Dieu par la foi. Pour moi, c’est cela être né de
l’esprit.
Cela
m’amène la joie et le bonheur. La joie, c’est une sensation, c’est relié aux
sens et au plaisir. Le bonheur, c’est un état.
Je
crois que la foi c’est la force motrice du mental humain spiritualisé.
Par
le livre d’Urantia et par expérience personnelle, je sais maintenant ce qu’est
la spiritualité : C’est l’expérience de la connaissance de ma relation
avec l’Esprit qui vit en moi et dont le but est de me faire comprendre mon
association avec Dieu comme Père spirituel et avec les humains comme frères et sœurs
dans la chair.
C’est
Jésus qui m’a fait comprendre la naissance de l’esprit. Maintenant je la vis
pour moi, comme ma foi qui m’est personnelle. Je sais que quand bien même je
dirais aux gens d’avoir la foi, ça ne fonctionne pas. Il faut la trouver et
l’expérimenter pour soi-même. On nous a dit : « « Avez-vous la foi ? Alors, ayez-la pour vous-même. » » (1091.6) 99:5.7
En
conclusion, je me suis demandé : où est-ce que je m’en vais avec ça ?
Où est-ce que cela me mène ? Qu’est-ce que cela m’apporte la présence de
l’esprit en moi ? Cela me donne de la confiance et de la force. Pour moi,
c’est aller vers la maitrise de soi.
C’est
Jésus notre frère et notre ami qui a dit : « Votre filiation a son fondement dans la foi, et vous devez rester
insensibles à la peur. […] Pour vous,
le secret de la maitrise de soi est lié à votre foi en l’esprit qui vous habite
et qui opère toujours par amour. Et même cette foi qui sauve, vous ne l’avez
pas par vous-mêmes ; elle aussi est un don de Dieu. Si vous êtes les enfants de
cette foi vivante, vous n’êtes plus les esclaves du moi, mais plutôt les
maitres triomphants de vous-mêmes, les fils de Dieu affranchis. » (1610.2) 143:2.7
« Si donc, mes enfants, vous êtes nés de
l’esprit, vous êtes délivrés pour toujours de l’esclavage conscient d’une vie
de renoncement et de surveillance attentive des désirs de la chair ; vous
êtes transférés dans le joyeux royaume de l’esprit, d’où vous produisez
spontanément les fruits de l’esprit dans votre vie quotidienne ; or, les
fruits de l’esprit sont l’essence du type supérieur de contrôle de soi agréable
et ennoblissant, allant jusqu’aux sommet de l’aboutissement des mortels
terrestres — la véritable maitrise de soi. » (1610.3) 143:2.8
Alors :
Comment puis-je espérer des résultats dans ma quête du contact avec l’esprit ?
La réponse pour moi, c’est par une recherche sincère de la VÉRITÉ. « Jésus insista beaucoup sur ce qu’il appelait
les deux vérités de première importance dans les enseignements du royaume, à
savoir : l’obtention du salut par la foi et la foi seule, associée à
l’enseignement révolutionnaire de l’obtention de la liberté humaine par la
récognition de la vérité. “Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous
affranchira.” » (1593.7) 141:7.6
Jésus était la vérité manifestée dans la chair, et il promit d’envoyer son
Esprit de Vérité dans le cœur de tous ses enfants après son retour auprès du
Père qui est aux cieux. Quelle est la définition du verbe affranchir ?
C’est rendre libre, se libérer.
J’ai
pensé que la VÉRITÉ est le lien vrai qui existe entre la déité et l’humanité.
L’explication vraie de la réalité et des significations. La vérité nous rend
libre, elle nous libère de l’inertie humaine.
Comment
tout cela ? Par la foi. La foi c’est la clé, c’est le passe-partout
spirituel. Plus je la développe, plus elle grandit, plus elle devient réelle
dans mon expérience spirituelle.
Mon
origine est animale, ma nature est humaine. Ceci procède du plan divin de la
création universelle qui fait surgir des personnalités du règne animal en les élevant
au niveau de l’humanité mortelle douée de volonté et de personnalité avec
valeur de survie éternelle.
Ma
personnalité individualise ma relation personnelle avec Dieu. Dieu, qui est
aussi une personnalité, m’a donné ma personnalité et, par son circuit de
personnalité, il est en contact avec toutes les personnalités de sa création.
De
mon côté, individuellement, je suis en contact avec Dieu parce que ma
personnalité me rend conscient de mon association avec Lui comme mon Père
divin. Dieu est esprit et un fragment de son esprit est en moi, m’habite et me
guide. Depuis que j’en suis conscient, je suis né de l’esprit.
Nous
sommes ici comme humain sur la terre pour comprendre, se réaliser et
s’entraider. Je comprends cela, maintenant je veux concrétiser mon action.
Les
dogmes, les contraintes, les sacrements et les commandements peuvent être
remplacés par la morale, par l’éthique et par le sens du devoir inspiré par
l’esprit ; ce qui est une partie de mon engagement à faire la volonté de
Dieu — devenir semblable à Dieu.
Pour
moi, être né de l’esprit, c’est avoir la conscience de la présence de Dieu en
moi et, avec la foi, j’ai l’assurance de la survie et un avant-goût de la vie
éternelle.
Voilà
ce que j’ai compris et que j’ai voulu dire.